Le Première Révolte de Sasun

Sasun, connu pous ses insurrections est une commune, située à une distance de 14 heures de Muþ, dépendant de la ville de Siirt sur le plan administratif et judiciaire, ayant plus de 100 villages dans sa dépendance. Il y a les communes de Mutki et de Garzan à proximité. Cette commune est restée en dehors du contôle du gouvernement en raison de la Zone montagneuse. La population, y compris les arméniens, parle une langue de mélange, formée du Kurde et du dialecte dit "Zaza".

Les arméniens constituaient le cinquième de la population de la sous-préfecture et le reste était des Kurdes, croit-on. Car, il n'y a pas eu de recensement.

Un arménien de nom de Mihran Damadyan est resté dans les environs, pendant 3 mans, dans les années 1890, pour préparer l'insurrection arménienne et travaillant au nom du comité de Hýnçak. Dénoncé par les arméniens de Sasun, Damadyan été arrêté et envoyé à Ýstanbul en 1983, afin d'être jugé, et il a été mis en liberté par la suite.

L'insurrection de Sasun a été organisé par le Comité de Hýnçak afin de provoquer l'intervention des Etats étrangers et mise en application suivant le plan, par Murad (Kamparsun Boyacýyan).

Murad est passé par le Caucase pour se rendra à Sasun, en profitant de l'aide et du soutien du comité de Taþnaksutyun. En arrivant à Sasun, il s'est mis à préparer les plans du soulévement, en rassemblant les arméniens autour de lui-même.

Ce mouvement insurrectionnel ayant pour but essentiel de provequer l'intervention des Etats étrangers a fait l'objet dune large campagne de propagende, de la part des comités arméniens et du patriarcat, d'une manière sanglante et enthousiaste. Les meetings ont été organisés dans diverses capitales Européennes, et les communications ont été faites aux Parlements, en faveur des armeniens. La respansabilité anglaise assumée en vertu du traité de Chypre a été évoqué, un peu partout.

Holward, consul d'Angletterre à Van, a voulu se rendre à Sasun pour faire des études sur place mais, le gouvernement ottoman ne l'a pas autorisé, en le considérant comme incitateur de l'insurrection.

Au terme de longues communications, la participation des consuls de France, d'Angleterre et de Russie en poste à Erzurum, à la commission d'études, formée par le gouvernement Ottoman, a été acceptée dans le principe. La commission en question a mené des travaux d'études pendant une période de six mois, du 4 janvier 1985 au 5 21 juillet 1895, en faisant plus de 108 réunions et en procédant à l'audition de plus de 190 témoins. Ömer Bey, membre de la Commission a dû quitter la Commission le 29 Janvier, après sa nomination au poste de préfet-adjoint pour la préfecture de Bitlis Murad, a été arrêté le 23 août.

Les Arméniens ont mis beaucoup d'espoir dans l'insurrection de Sasun. Selon les arméniens. L'Europe interviendrait à la suite du déclenchement de l'insurrection à Sasun, les revendications arméniennes seraient satisfaites et ainsi cette action assurerait de grands acquis.

Afin de poursuivre l'ýnsurrection, Les membres de Hýnçak ont collecté assez d'argent, en utilisant le cachet du comité à Ýstanbul comme dans les autres villes de la province.

Il serait suffisant de raproduire ici, l'article publié dans le journal américain "New York Herald"peu susceptible d'être accusé de partialité, de la part des parties concernées, à propos du déroulement des faits:

"Les études d'origine européenne , indique que Les arméniens se sont insurgés, en compagnies des incitateurs étrangers venant de l'extérieur.Les insurgés se sont servis des armes modernes envoyées d'Angleterre, en s'opposant aux soldats après des actes de pillage, d'incendie et de massacre, avant de rejoindre les montagnes. La Commission d'investigation a établi que le gouvernement ottoman avait usé de ses droits et compétences légales en envoyant des forces armées régulière pour faire face aux insurgés. Ces soldats ont vaincu les insurgés après des affrontements sanglants. On ne peut pas venir à bout de 3000 insurgés armés, réfugués dans les mantagnes d'accès diffierle, au moyen des mots et des articles de journaux,"

3 mille arméniens se sont rassemblés au Mont Anduk. 500-600 arméniens d'entre eux ont voulu encercler la commune de Muº. Dans ce but, ils ont attaqué le tribu Delican, ils ont tué certains membres du tribu en question et pillé leurs biens. Ils ont blâmé les musulmans. Ces insurgés ont attaqué un groupe de soldats réguliers près de Muþ. Mais ils n'ont pas pu occuper la Commune de Muþ, devant le grand nombre de soldats présents sur place.

Les insurgés ont formé des bandes armées avec ceux qui étaient au mont Anduk. Ces bandes armées ont assassinés des membres des trubus dans les environs et pillè leurs biens. Ils ont mis au feu le neveu d'Ömer Aða, à l'etat vivant. Ils ont violé et massacré les femmes musulmanes près du village de Gülli Güzat.

Ils ont coupé les oreilles et enlevé les yeux aux musulmans; ils les ont forcé à adopter le christiannisme, en les torturant.

Vers la fin du mois d'août, les arméniens ont attaqué les Kurdes habitant près de Muþ et mis au feu 2-3 villages dont Gulli-Güzat. Quant à 3000 rebelles arméniens, ils ont poursuivi leurs actes, de pillage et de massacre donnant lieu au deuil et à la terreur parmi les arméniens et les musulmans. Et il est devenu nécessaire d'envoyer des troupes dans cette règion.

L'insurgé Hamparsum s'est réfugié dans les montagnes avec 11 complices. Ýl a été arrêté vivant, avant de tuer 2 soldats et d'en blesser 6. Les bandes des insurgés étaient dispersées à la fin du mois d'août.

Le Turcs ont traité hummainement les femmes, les enfants, les personnes âgées, les handicapés conformément aux enseignements de l'Ýslam, Les insurgés morts étaient ceux que ne voulaient pas se rendre et qui avaient déclaré la guerre à l'ordre légal du pays"

SOURCE: URAS, Esat, les armeniens et la question armenienne dans l'histoire, Istanbul, 1987, p. 471-477.